Changement
du cordage (ou des coulants, ou des cercles)
d'un Tambour (de Musique, instrument
d'ordonnance)
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voir les photos voir aussi démontage
et roulage de peau
english
version
Dans
tous ces cas, ou si l'on veut par exemple
poncer, revernir, repeindre les cercles, il
faut bien sûr repasser complètement
le cordage, ce qui ne l'est pas pour
un simple remplacement
de peau. 1°
Vue
d'ensemble des
éléments du Tambour : (photo
1) -
le fût avec les peaux, et les timbres
décrochés - les deux cercles
de serrage - les onze coulants - la
patte d'attache avec son crochet - le cordage
de remplacement. 2°
On
pose les cercles
sur le fût,
le crochet
de détour du cercle inférieur
est aligné
avec le déclencheur
(ou le tire-timbres) ; on peut déjà
faire passer les timbres dans les évidements
prévus à cet effet ; le cercle
de serrage supérieur, identique sur
tout son pourtour, n'a pas d'emplacement défini,
les trous doivent seulement se trouver en
quinconce par rapport à ceux du cercle
inférieur (l'alignement précis
définitif se fera plus tard). (photo
2) 3°
Pour
passer le cordage, l'essentiel est de bien
débuter,
c'est pourquoi les explications sont ici très
détaillées et le paraîtrons
sans doute trop pour quelques lecteurs, mais
mieux vaut trop que pas assez. 4°
On
part du deuxième
trou à droite
compté à partir du déclencheur,
et on enfile le cordage en
sortant vers l'extérieur,
comme indiqué sur la photo.
Nous
avons pu constater que cette règle,
ancienne (on la trouve dans les Méthodes
du début du 20° siècle, cf Méthode Alexandre Raynaud, page 7, Méthode Charles Gourdin, page 7)
n'est plus systématiquement suivie.
Pourtant, elle est guidée, comme souvent, par
un côté pratique. La patte d'attache
va se situer ici. Et ce premier "brin"
de cordage sera généralement
le plus "dur", le plus tendu. Si
l'on débutait par le premier trou,
la patte d'attache se trouverait sur le dernier
"brin", en principe le moins tendu,
même si on égalise les tensions
à la fin. Et, tous les instrumentistes
pourront le confirmer, le coulant correspondant
aura tendance à remonter (détendre
le cordage) pendant la marche, ce qui ne se
produira pas si l'attache est sur le premier
"brin". Débuter au deuxième
trou est le fruit de l'expérience.
(photo 3)
5°
On
tire l'ensemble, et on enfile le
bout du cordage à l'intérieur
de la boucle. (photo
4) 6°
On
passe dans le premier
coulant,
puis dans le cercle
supérieur,
dans le sens rentrant, et dans la direction
rapprochant du déclencheur. (photo
5) 7°
On
passe à
nouveau
dans le
coulant (photo
6),
puis dans le
cercle inférieur,
dans le premier
trou à droite du déclencheur,
donc, et toujours dans le sens rentrant. Il
n'e s'agit pas encore de tendre le cordage,
mais de le tirer simplement pour maintenir
les éléments en place.
(photo 7)
8°
En
principe, la
patte d'attache
est "ouverte" et peut donc se mettre
à la fin. Si ce n'était pas
le cas, c'est là qu'il ne faut pas
oublier de passer le cordage dedans, comme
sur la photo. (photo
8) 9°
On continue,
coulant, cercle supérieur, coulant,
crochet de détour (photo
9),
coulant, cercle supérieur, coulant,
etc. (photo
10) 10°
Avec
l'habitude, on peut tenter le montage
"en l'air".
Cela est (un peu) plus rapide, mais aussi
plus "risqué" : il est facile
de croiser le cordage par inadvertance, surtout
au départ, et il faut régler
à l'œil l'écartement des cercles.
(photo 11)
11°
Voici
le résultat
du cordage passé
entièrement,
la fin se faisant dans la boucle de départ.
(photo
12) 12°
À
ce moment, on vérifie la position
exacte
du cercle
inférieur,
par rapport aux timbres, on le tourne légèrement
si nécessaire. Puis on descend quelques
coulants pour faire de même avec le
cercle supérieur : les brins
de cordage
doivent être perpendiculaires
aux plans des cercles et peaux. (photo
13) 13°
Il
convient maintenant de tendre
le cordage,
on commence bien sûr par le premier
brin, comme sur la photo. (photo
14) 14°
Puis
on
continue en tournant,
brin après brin. (photo
15) (photo
16) 15°
On termine
en tirant
à travers la boucle
et en faisant un tour pour l'arrêtage.
(photo
17) 16°
Et… l'on
recommence.
Il faut souvent au moins deux, voire trois
tours de tension. À chaque fois, on
peut "gagner" un ou deux centimètres. 17°
On continue en passant la longueur
restante comme indiqué. On
voit parfois certains Tambours avec le "tour
anglais", jamais chez les professionnels.
Cela a deux inconvénients majeurs
: 1°) le cordage est alors bridé,
l'empêchant de "jouer" tout
autour du Tambour ; 2°) il est
impossible de descendre les coulants plus
qu'à mi-hauteur environ, l'angle étant
trop ouvert, et cela abîme prématurément
ces pauvres coulants écartelés.
(photo
18) (photo
19) 18°
Personnellement,
je ne termine jamais sans égaliser
la tension
de tous les brins de cordage, en commençant
cette fois par le dernier, et en tournant
donc "à l'envers". 19°
Il ne reste plus qu'à tendre,
jouer et donc tester le Tambour.
(photo 20)
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